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PJM : l’Unaf et l’Uraf Centre-Val de Loire ont organisé une journée Ethique avec 130 professionnels des 6 Udaf de la région

Le 4 avril 2023, le Pôle Protection – Droits des Personnes de l’Unaf et l’Uraf Centre-Val de Loire ont organisé une journée dédiée à l’Ethique à l’attention des professionnels des 6 Udaf de la région Centre-Val de Loire. Cette initiative portée par l’Unaf et l’Uraf Centre-Val de Loire participe à la volonté de créer une véritable culture de l’éthique au sein du réseau Unaf – Udaf – Uraf. Anne Caron-Déglise, avocate générale à la Cour de cassation et Fabrice Gzil, philosophe, professeur de l’EHESP et co-directeur de l’Espace éthique d’Ile-de-France sont intervenus tout au long de la journée.

Cet événement a réuni 130 bénévoles et professionnels des Udaf qui occupent des fonctions diverses : Présidents, Directeurs, cadres des services PJM et ISTF, délégués-mandataires, assistants et comptables… Lucie Moreau, juge des tutelles à Blois ainsi que Caroline Beguin, greffière du tribunal de Blois ont également assisté à cette journée.

Les objectifs de cette journée étaient doubles. D’une part, il s’agissait pour les participants de s’approprier les « Repères pour une réflexion éthique des MJPM » parus en 2021, sous l’égide de la Direction Générale de la Cohésion Sociale. D’autre part, cette journée était un temps privilégié d’échanges entre professionnels des Udaf pour favoriser une prise de recul sur leurs pratiques professionnelles, à partir de situations concrètes rencontrées dans le cadre de leurs missions.

Valérie Bonne, coordonnatrice du Pôle Protection et Droits des Personnes de l’Unaf, et Hubert Jouot, Président de l’Uraf Centre-Val de Loire ont ouvert cette journée.

Valérie Bonne a rappelé l’engagement de longue date de l’Unaf et de son réseau en matière d’éthique et notamment sa participation active à l’élaboration des « Repères pour une réflexion éthique des MJPM ». Elle a évoqué l’importance de ce document socle car il définit très clairement l’accompagnement spécifique du MJPM. Cette définition qui fait l’objet d’un consensus au sein de l’ensemble des acteurs de la protection juridique des majeurs, reste aujourd’hui un sujet d’actualité. C’est pour cette raison que le réseau Unaf-Udaf a publié une note sur ce sujet en décembre dernier.

Hubert Jouot a donné quelques éléments de contexte concernant l’exercice des mesures de protection dans la région Centre-Val de Loire, notamment les difficultés d’accès aux soins.

En propos introductifs, Anne Caron-Déglise a mis en perspective les « Repères pour une réflexion éthique des MJPM » avec les travaux actuels menés par l’Etat (Etats généraux des maltraitances, proposition de loi de la député Annie Vidal…).

Fabrice Gzil a ensuite défini l’éthique dans le champ de la protection juridique des majeurs et a rappelé que l’éthique de la PJM est, par essence, complexe puisque les MJPM font quotidiennement face à des situations singulières qui nécessitent un exercice individualisé de chaque mesure de protection.

Enfin, Georges Isabelle, adjoint à la Direction en charge de la qualité de l’Udaf du Loir-et-Cher, qui a représenté l’Unaf dans le cadre de l’élaboration des Repères éthiques, est intervenu pour montrer l’intérêt de la démarche éthique au sein des services MJPM des Udaf et les formes qu’elle peut revêtir.

Le reste de la journée a été consacré à la pratique. Autour des quatre activités clefs définies dans les « Repères pour une réflexion éthique des MJPM », les professionnels de chaque Udaf de la région Centre-Val de Loire ont exposé un cas qu’ils ont rencontré, ainsi que les questionnements et les conflits éthiques qui sont apparus au cours de cette situation.

S’en est suivi un temps de dialogue entre les intervenants et les participants pour prendre de la hauteur sur chaque situation exposée. Par leurs regards croisés, Anne Caron-Déglise, Fabrice Gzil et Georges Isabelle ont fourni leur expertise tout au long de cette journée et ont invité les participants à s’interroger collectivement sur chaque situation. Les cas ont montré la nécessité d’un travail et d’une réflexion collective avec tous les intervenants auprès de la personne (professionnels, famille et bien évidemment le juge des tutelles), notamment pour l’évaluation des situations.

Les temps d’échanges et de questions ont été fructueux. Les participants sont repartis satisfaits, chacun ayant obtenu des pistes de réflexion et des idées pour initier, bâtir ou développer une réflexion éthique tant individuelle que collective.

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